Par Adrien Baccichetti (biologiste) et Kateryna Baccichetti (biochimiste).

Silicium pour le sport. Connaissez-vous son rôle ?

 La pratique d’un sport nécessite une alimentation équilibrée et un apport suffisant en éléments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme (minéraux, vitamines, protéines). L’effort sportif est générateur de stress oxydant et va consommer les réserves de minéraux et de vitamines de l’organisme. De plus, certains sports, en particulier la musculation ou la course à pied, vont fortement solliciter les articulations. Une mauvaise régénération pourra entraîner des douleurs articulaires, des tendinites ou des déchirures musculaires. Les besoins journaliers étant supérieurs à la normale lorsqu’on pratique un sport, il est souhaitable de supplémenter son alimentation par le biais de compléments alimentaires.

Les vitamines, le calcium, le zinc, le magnésium,etc. sont répandus dans les suppléments destinés aux sportifs. Cependant, le rôle du silicium dans la récupération musculaire et la protection des articulations et des os est encore trop méconnu. Ce qui est regrettable car il pourrait prévenir bien des blessures qui imposent parfois un arrêt du sport pendant plusieurs mois.

I. Action du silicium

1. Articulations, tendons et ligaments.

Le silicium augmente la synthèse de collagène et d’élastine, qui forment la structure de base des tissus, des os, des articulations. L’élastine permet d’assurer la souplesse aux tendons et de leur donner une plus grande résistance face aux sollicitations. En améliorant la synthèse d’élastine, le silicium limite donc le risque de tendinites. Dans le même temps en induisant la synthèse de collagène, il donne plus de rigidité aux tendons, ligaments et aux cartilages, et donc une plus grande résistance en cas de chocs et de sollicitation.

Si la tendinite ou les douleurs articulaires sont déjà présentes, le silicium est indiqué en application générale (par voie orale) et locale en application cutanée.

2. Os.

Le silicium a une action majeure sur les os. Il aide l’os à incorporer ses éléments constitutifs que sont le calcium, la glucosamine, la chondroïtine, le phosphore. Ainsi il augmente la densité et la résistance osseuse et diminue le risque de fractures. Son rôle a été démontré contre l’ostéoporose, et il est donc également particulièrement bénéfique pour les pratiquants d’un sport ou les os sont fortement sollicités par le biais de contraintes ou de chocs (musculation, course à pied, sports de combat, gymnastiques, etc.).

3. Muscles.

Le silicium a un rôle de rééquilibrateur des potentiels électriques des membranes cellulaires. En améliorant les différences de potentiel entre la cellule et le milieu extra-cellulaire, il aide les cellules musculaires à faciliter leurs échanges avec le milieu extérieur. Elles éliminent leurs déchets plus facilement (ex : acide lactique) et les substances dont elles ont besoin pendant l’effort entrent plus rapidement dans la cellule. Le silicium a également un rôle essentiel dans le fonctionnement des mitochondries, les centrales énergétiques de la cellule qui produisent l’ATP (notre source d’énergie) car il est indispensable au fonctionnement des enzymes mitochondriales.

Ainsi, le silicium aura une action tonique générale en facilitant les échanges cellulaires nécessaires au bon fonctionnement des muscles pendant l’effort et en augmentant la production d’énergie.

4. Système cardio-vasculaire.

Comme expliqué précédemment, le silicium favorise la synthèse de collagène et d’élastine dans les tissus. Cette propriété est également très intéressante pour le système cardiovasculaire. Les parois des artères sont aussi composées d’élastine et de collagène. L’élastine leur permet de moduler leur diamètre. En améliorant la souplesse des parois, le silicium agit comme un protecteur des vaisseaux contre les maladies cardio-vasculaires, en particulier l’encrassement des artères par le cholestérol. Il va les aider à moduler leur diamètre lorsque le débit sanguin est modifié durant un effort physique et améliorer leur efficacité.

II. L’ortie

L’ortie, en plus du silicium, contient en quantités notables du calcium, du magnésium, du phosphore, du zinc, du fer, du manganèse, du magnésium, du potassium ainsi que des vitamines (A, C, E), des anti-oxydants (flavonoïdes, polyphénols) et des acides aminés essentiels (7,5 g de protéines pour 100g de feuilles).

L’ortie contient également du 3,4-Divanillyltetrahydrofuran qui augmente la testostérone libre. Il est utilisé par certains body-builders pour augmenter leur masse musculaire. Comme l’indique une étude de Schöttner et al. de l’université de Bayreuth en 1997, cette molécule se lie à la SHBG (sex hormon binding globulin), ce qui a pour effet d’augmenter la testotérone libre dans le sang.

 Silice d’Ortie, extrait d’ortie riche en silicium et ne contenant aucun conservateur, offre ainsi au sportif un moyen naturel de compléter son régime alimentaire avec un élément indispensable au bon fonctionnement de son organisme pendant l’effort et la récupération.